lundi 23 juin 2014

L'âne et le journal municipal.

 
L’ère du gros dodo, la farniente et des loisirs sur le dos des contribuables et des entrepreneurs.
Chers amis lecteurs, je tiens avant tout vous remercier pour votre nombre qui dépasse depuis quelques jours celui des habitants de Saverne.
Il s'agit d'un petit miracle du fait que je devais arrêter mon activité épistolaire après les élections (si on peut appeler ce qui s'est passé ainsi), suite à la réaction incroyable d'un si peu maire par l’abstention qui s'amuse a envoyer des colis emplis de peluches douteuses et se voulant dissuasives à ses contradicteurs  le tout payé par le contribuable (la poste et le magasin de jouet le remercient) le blog a continué son petit bonhomme de chemin et la marmotte est devenu une emblème qui dépasse notre ville, parole de Google! La pauvre Licorne va devoir se rhabiller.
Je vous propose de rester attentif pendant cette période estivale, le blog ou je squatte sera définitivement remis au président du quartier de la Roseraie. Un nouveau site et son équipe épris de (vraie) démocratie prendra le relais. Pour le quartier de la roseraie souffre-douleur des édiles j'espère très sincèrement que le travail de sape pour tuer un quartier n'aboutisse pas.
Les associations de quartier seulement pour le festif? Un peu marre de la pluie de bretzels à toute occasion pour laisser les choses sérieuses à quelques initiés et non intéressés par nos soucis.

Allégorie de la marmotte et de grenouille prélevant la dime aux vaches à lait pour faire un beau journal municipal, beau est peut être de trop, propagandesque certainement pas.

Il est né.... le journal municipal :)

Alors que la petite troupe pavoise en faisant les condescendants et la tronche aux opposants ce qui montrent leur grandeur d'esprit, leur respect démocratique envers les administrés , vous avez certainement reçu le désopilant journal municipal, depuis les élections je reçois enfin toute la manne municipale, passer de l'omerta totale au bourrage de la boite aux lettres me permet enfin de profiter des nouvelles de nos édiles.
Et j'avoue, j'en rie encore.
Après avoir reçu des dizaines de tracts de remerciement pour mon vote (qu'ils sont naïfs! ) , j'attendais avec une certaine impatience le journal municipal appelé poétiquement "Saverne Couleur d'été", n'oublions pas que celui du printemps n'a pu être édité pour une raison "d'éthique" selon la classe dominante, ils ont d'ailleurs fait une demande de souscription pour l'achat d'un petit Larousse pour comprendre ce mot des plus complexes.
Et comment est ce journal ? 
Gratiné !!!
Le contenant étant aussi impressionnant que le contenu je dois impérativement vous narrer l’histoire d'un certain Boronali!

Et le soleil s'endormit sur la ..... Zorn

Revenons sur Joachim-Raphael Boronali, artiste peintre et théoricien du mouvement de "l' excessivisme" terme qui devrait plaire à notre petite marmotte et sa pluie de paillettes.

Son œuvre la plus célèbre et unique est : Et le soleil s'endormit sur l'adriatique.


Ayant les bons contacts, étant bien introduit, il fit sensation dans les différents salons de peinture dont celui "des indépendants".
Une star était née sauf que ce 8 mars 1910 l'écrivain Roland Dorgelès avait emprunté Lolo , l'âne de Frédéric Gérard, dit « le père Frédé », tenancier du Lapin Agile, un cabaret de Montmartre. En présence d'un huissier de justice, maître Brionne, Dorgelès fait réaliser un tableau par Lolo l'âne à la queue duquel on a attaché un pinceau. Chaque fois que l'on donne à l'âne devenu le peintre "Borolani" une carotte celui-ci remue frénétiquement la queue, appliquant ainsi de la peinture sur la toile.
Roland Dorgelès expliqua qu'il a voulu « montrer aux niais, aux incapables et aux vaniteux qui encombrent une trop grande partie du salon des Indépendants, que l'œuvre d'un âne, brossée à grands coups de queue, n'est pas déplacée parmi leurs œuvres », qui insultent les « probes artistes » comme Maurice Denis, Paul Signac, Paul Sérusier..... obligés de subir un voisinage auto-satisfait dans l’incompétence.

Grâce à ses contacts, une star est née

Nous avons 2 conclusions pour cette histoire :
La 1ere est que sans aucun talent mais bien introduit et téléguidé, on arrive à ses fins.
La 2eme est que le mauvais gout imposé, ça énerve !

Et oui ça énerve!




A la première vision du journal municipal, on se dit tiens? Un discounteur qui vend des transats?
Puis on se demande si les intermittents illustrateurs et infographistes sont encore en grève!
Mais ne tirons pas sur l'ambulance.
Nous avons même droit à une feuille supplémentaire, le contribuable est vraiment des plus généreux pour voir la bouille des élus entourant une lourde table virtuelle brun foncée ayant un trou en son milieu avec l'ode à la gloire du si peu élu. Le bon gout et l'art de prendre le commun pour un benêt pour ne pas dire un mot d'oiseau. Il est vrai que la modestie n'est pas leur première qualité et cela vaut bien une page de plus.

On nous lit!





Oui!!!!!
Depuis 2 numéros, nous avons  remarqué que le monsieur qui se force à sourire et qui nous dit que si on aime Saverne on doit aussi l'aimer ne porte plus de cravate!

Notre supplique a été entendue et notre supplice fini (?).
Merci à lui! Oui le jaune canari se marie difficilement avec les costumes résédas.
Autant ne rien mettre du tout et comme c'est parti au prochain numéro gageons que nous le verrons en maillot de bain. Puis pour l'hiver en nuisette pour le grand roupillon. A défaut de ne pas aimer, on rigole c'est déjà pas mal.

Comment réveiller Saverne? En dormant sur la plage!

 
La force de frappe de l'avenir en marche arrière.


Réveiller Saverne par l'entreprise, on ne sait pas trop faire, le bulletin de paie du privée étant une notion de l'esprit pour nos décideurs.
A l'instar de Paris Plage, nos édiles nous proposent de pédaler dans le canal et de bronzer sur la rive. Travailler? C'est pour les "wackes".
Nice et l'ile de Ré n'ont qu'a bien se tenir, Venise va se vider de ses professionnels du tourisme. Nous comprenons maintenant l'insistance pour créer un  foyer de jeunes travailleurs (pardon "pour la jeunesse" selon l'adjoint qui le veut chez nous, pas dans son quartier), nous avons besoin d'une armée de gondoliers et d'ouvriers surpayés pour la future usine à transats.
Vive le soleil, les aides étatiques et les doigts de pieds en éventail pour les gens qui le méritent.


Prochain article: et pendant la farniente, la France découvre "les Gravières".






 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire